Edmond

Décembre 1897, Paris. Edmond Rostand n’a rien écrit depuis deux ans. Il propose au grand Constant Coquelin une pièce nouvelle, une comédie héroïque, en vers, pour les fêtes. Seul souci : elle n’est pas encore écrite. Faisant fi des caprices des actrices, des exigences de ses producteurs corses, de la jalousie de sa femme, Edmond se met à écrire cette pièce à laquelle personne ne croit et dont pour l’instant, il n’a que le titre : Cyrano de Bergerac. Le créateur du Porteur d’histoire et du Cercle des illusionnistes (pour lesquels il a reçu plusieurs Molières), revient au Colisée dans un exercice merveilleux de théâtre dans le théâtre, nous offrant une épopée débridée qui retrace avec panache la création de ce chefd’oeuvre. Pour nous embarquer dans cette folie raisonnée, une véritable troupe de théâtre à l’ancienne : douze comédiens pour pas moins de trente-et-un personnages dans ce spectacle jubilatoire qui marie énergie et émotion. Frissonnant de plaisir, nous assisterons à la première de cette pièce mythique, applaudissant à tout rompre la puissance et la réussite, tant celles de Rostand le magnifique que celles du magicien Michalik.