Julien Clerc

Le jeune Paul-Alain prend des cours de piano très tôt durant l'enfance mais ne se prédestine pas au départ à faire carrière dans la musique - son père préférant le voir se tourner vers des hautes études -.

Pas très attiré par l'école, le déclic sur son avenir surviendra lors d'un camp qu'il fréquente en Corse, parmi les Eclaireurs de France. L'ado qu'il est à ce moment-là se sent poussé à rejoindre à trois autres qui cherchent un chanteur pour monter un groupe. L'aventure l'attire et il commence à apprendre les textes des chansons sous la tente. Plus tard, en 1966, alors qu'il fréquente les cours d'anglais à la Sorbonne il fait la connaissance d'Étienne Roda-Gil qui deviendra son 2ème parolier puis ami.

Plus tard, par une relation familiale, Julien Clerc a la possibilité de passer une audition chez Pathé Marconi. Devenu une star grâce à la comédie musicale Hair. C'est un succès pour le jeune homme qui dès lors change de nom et signe un contrat de sept ans avec la maison de disques. Son premier 45 tours sort en mai 68 avec La Cavalerie.

Trois ans plus tard, en 1969, il monte pour la première fois sur la scène de l'Olympia en 1ère partie de Gilbert Bécaud, il y rencontre un vif succès.

À partir de 1976, estimant avoir fait le tour de sa collaboration avec Roda-Gil, il prend un tournant en variant la liste de ses auteurs. Maxime Le Forestier, Jean-Loup Dabadie en font partie.

1982 marque un nouveau tournant, il change de maison de disques au profit de Virgin (petit label à l'époque) et modifie également son look, délaissant ses longues boucles brunes pour des cheveux courts. Les succès s'enchainent avec Femmes, je vous aime et Lili voulait aller danser. La Fille aux bas nylons fait de lui an "vrai chanteur des années 80".  Fier de son métissage, il intègre des sonorités antillaises dans plusieurs titres, notamment sur Mélissa ou Hélène qui feront chalouper la France entière.  Enchainant les succès commerciaux, il devient une star populaire et cela lui ouvre aussi les portes de nouvelles et belles collaborations artistiques. Françoise Hardy signe l'écriture de Fais moi une place. L'éternel jeune homme poursuit sa carrière en créant d'autres albums, explorant et se diversifiant. Très récemment il confiait à la presse  "ce qui m'intéresse c'est de rester créatif, si je ne l'étais plus j'arrêterais tout de suite".

Son dernier album en date Les jours heureux est comme un écho à la B.O. de sa vie. Les reprises de standards français lui permettent d'exprimer toute son admiration pour ces chanteurs d'une autre génération. Son métier c'est la scène, c'est là qu'il se régénère, là où il trouve la vérité face au public.