Ousmane Sy
Modeste, affable, précurseur : Ousmane Baba Sy avait tout d’un grand.
D’origine malienne, il citait facilement sa mère, ses proches et ses copains de quartier comme ceux l’ayant influencé à développer sa créativité. À la maison, on danse en famille comme dans les rassemblements religieux. Enfant « footeux aimant la musique et la danse de loin » : il se décrivait ainsi.
À 5 ans, il vouait un intérêt manifeste pour l’émission HIP HOP qui le fascinait à dose de stars omniprésentes. Dans les années 90, la danse pour lui, c’est une affaire de quartier. Grand-frère, petit-frère, amis : on se forme mutuellement ou on reproduit des pas. On se corrige soi-même et on se transmet certaines techniques. Avec pour seul cadre de scène : la rue.
En 1995, Ousmane rejoint le 2ème groupe emblématique des Wanted Posse. Il s’épanouit entre Hip-hop, break et house épris de multiples gestuelles et influences musicales.
En 2001, il remporte le championnat du monde Battle of the year (BOTY).
Il fonde en 2012 la compagnie Paradox-Sal qui reflète toute l’étendue de son talent et de son projet All 4 House. Fasciné et inspiré par la notion de corps de ballet, il y développe tel un défi sur de la musique House, une unité synchronique remarquable. Tout au long de sa vie, il est parvenu à enrichir la culture hip hop et à la faire reconnaître aux yeux de tous.
Fin 2020, il met en deuil la scène hip hop internationale qui perd, des suites de sa disparition, l’une de ses figures les plus représentatives.
Photo : Laurent Pailler / Le Pictorium
- Ousmane Baba Sy a grandi à Antony dans le 92.
- 2012 : co fondateur avec Yugson du groupe Serial Stepperz.
- Afro House Spirit : il s’agit de sa marque de fabrique. Il a largement contribué à enrichir ce mouvement sur le festival All4House Afrika (Première édition en 2016). Ce style lui a permis d’exprimer l’évolution des danses traditionnelles africaines liées à la musique et à la gestuelle House et Hip-Hop.
- Il était co directeur du centre chorégraphique national de Rennes.
- « Inspire-toi de tout le monde pour ne ressembler à personne » : une phrase qu’il prononçait souvent à ses danseuses.