Dionysos

Poésie lunaire et saugrenue, énergie débordante et généreuse, la réputation de « bêtes de scènes » de ces virevoltants trublions n’est plus à faire. Vampire en pyjama est le nouveau Western (sous la neige) : plus de 20 ans après, Dionysos remet les compteurs à zéro et nous offre un nouveau premier album. Si l’on pouvait planter un micro dans le coeur de Mathias Malzieu, on entendrait ce disque. Authentique radioscopie émotionnelle du combat d’un survivant, il y invente des histoires vraies, tirées de fées réelles. C’est le « carnet de board » d’une odyssée en skate sous morphine ; Babet Maistre en est la voix. Car Dionysos est une famille, une tribu électrique qui joue un folk cinématographique de chercheur d’or, un album de résistance et de renaissance épique. Ce truc tendre et fou qui nous colle au souvenir comme un parfum mélodique. Mais c’est aussi une exploration qui n’oublie pas les chansons : des folk songs, des comptines et de la pop explosée. Et puis la danse... des chevaux électroniques tout neufs dans le moteur ! Car ça se danse la mélancolie, et ça ressemble à s’y méprendre à la plus intense des joies.

PREMIÈRE PARTIE : BIRDS OF DAWN (http://www.birdsofdawn.com)