Francis Cabrel

« Passées mes inquiétudes habituelles, qui ne s'arrangent pas avec l'âge, mes craintes d'oublier les textes, mon allergie des longs trajets, ça se passe très bien. Nous faisons la réouverture de beaucoup de salles et l'accueil est partout formidable » confiait Francis Cabrel au Parisien en pleine tournée des Zénith cet automne. L'interprète de Petite Marieraconte aussi que le thème de la chanson lui avait été inspiré par une réflexion de sa petite-fille Mona âgée de six ans : après avoir observé un chien et un oiseau, elle a demandé à sa mère : "Est-ce qu'ils se parlent ?" Et quand sa fille Aurélie lui a raconté, il a alors brodé et réfléchi sur nous les adultes qui avons un peu perdu la pureté, la poésie des enfants.

À 67 ans, l’artiste nous livre un album fort en émotions ; il partage sa vision du monde actuel après la longue période du confinement et également des choses plus intimes : par exemple avec cette chanson « Te ressembler » où il fait le portrait de son père d’origine italienne– ce qui est rare dans son répertoire.

Il nous parle de choses qui se passent tous les jours de la vie : son album À l’aube revenant est toujours aussi blues, avec des chœurs, des chansons d’amour et du folk mais aussi de l’inattendu avec des airs plus chaloupés, aux sonorités sud-américainnes. À découvrir aussi une adaptation d’un grand standard américain avec des arrangements inédits : Sweet baby james, où il raconte une belle histoire sur cette chanson fétiche de James Taylor.

Cette tournée française est aussi l’occasion de retrouver le guitariste Nicolas Fizman qui l’accompagne sur scène depuis plus de cinq. Alors comment ne pas s’impatienter de retrouver cet artiste si touchant en toute proximité pour une belle soirée au Colisée.