Pianistologie Symphonique

Le complexe est bien connu du monde du show business : les musiciens rêvent de one-man show et les comiques regrettent de ne pas savoir jouer d’instrument. Mais ça, c’était avant. Avant Pianistologie, la réjouissante psychanalyse de Simon Fache, où le piano remplace le divan et où le public est invité à écouter aux portes. En gymnastique, on appelle cela le grand écart. Et de la souplesse, ce concertiste surdiplômé du conservatoire de Lille aux allures de savant fou n’en manque pas, comme le prouvent le générique de Mac Gyver et les sonates de Chopin qu’il dégaine avec autant de déférence. Lorsque le musicien virtuose se permet d’ailleurs de confondre Wolfgang Jackson avec Michael Mozart, de créditer Blanche Neige au casting de Neuf semaines et demie ou d’enchaîner les nocturnes avec Mike Brant, ça n’est pas par goût gratuit de la provocation, mais bien parce qu’il peut techniquement se le permettre. Nul doute que Bach et Rachmaninov se retourneraient (de rire) dans leurs tombes s’ils tombaient sur une telle partition, mais rassurez-vous : nul besoin de savoir lire le solfège ou de connaître les grands noms du classique pour savourer ce spectacle fou et désopilant !